Créer une stratégie de communication digitale inclusive : enjeux et bonnes pratiques en 2024

Créer une stratégie de communication digitale inclusive : enjeux et bonnes pratiques en 2024
Créer une stratégie de communication digitale inclusive : enjeux et bonnes pratiques en 2024

Pourquoi la communication digitale inclusive est un enjeu majeur en 2024

En 2024, la stratégie de communication digitale inclusive s’affirme comme un impératif incontournable pour les marques, les institutions et les organisations. Il ne s’agit plus simplement de communiquer, mais de communiquer pour tous. L’inclusivité dans la communication en ligne répond à une prise de conscience collective, sociale et éthique. Elle reflète une volonté de représenter, engager et respecter toutes les identités, sans distinction.

La transformation numérique des dernières années a accéléré la prolifération des contenus digitaux. Or, si ces contenus ne tiennent pas compte de la diversité des publics – que ce soit en termes de sexe, d’origine, de handicap, de culture ou d’orientation – ils risquent de renforcer les inégalités et d’exclure certaines communautés. La communication numérique inclusive est donc non seulement une réponse à ces enjeux, mais aussi un vecteur puissant pour gagner la confiance et la fidélité des utilisateurs.

Les principes fondamentaux d’une communication digitale inclusive

Mettre en œuvre une communication digitalement inclusive repose sur plusieurs piliers essentiels. Il ne suffit pas de traduire quelques contenus ou de changer le design d’un site. Il s’agit de concevoir une stratégie globale et cohérente qui imprègne l’ensemble des supports et actions numériques.

  • L’accessibilité numérique : les contenus doivent être accessibles à tous, y compris aux personnes en situation de handicap. Cela commence par le respect des normes WCAG (Web Content Accessibility Guidelines).
  • Le langage inclusif : la façon dont les mots sont employés joue un rôle majeur. Écriture non genrée, formulation neutre, transparence : chaque mot compte.
  • La représentation diversifiée : visuels, illustrations et vidéos doivent refléter une pluralité d’origines, d’âges, de corps ou de conditions physiques.
  • L’écoute des communautés : une stratégie inclusive est incrémentale et participative. Elle nécessite un dialogue continu avec les publics concernés.
  • Des interfaces utilisateur inclusives : navigation simplifiée, contrastes suffisants, compatibilité avec les aides techniques sont des pré-requis indispensables.
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Accessibilité numérique : rendre le web utilisable par tous

L’accessibilité est le socle technique de toute communication numérique inclusive. Elle garantit que tout le monde, y compris les personnes atteintes de déficiences visuelles, auditives, motrices ou cognitives, puisse consulter et interagir avec des contenus en ligne.

En 2024, des outils comme les lecteurs d’écran, les navigateurs vocaux, ou la navigation par clavier sont largement utilisés. Les responsables de communication digitale devraient donc tester systématiquement leurs sites et applications à l’aide d’outils comme Google Lighthouse, WAVE ou encore Axe. Il est également recommandé d’intégrer l’accessibilité dès la phase de conception (approche dite « inclusive by design »).

Les balises ARIA, les descriptions textuelles adaptées (attributs alt pour les images), les sous-titres pour les vidéos, ou les contrastes de couleurs conformes sont des éléments essentiels à déployer.

Utiliser un langage inclusif dans sa stratégie éditoriale

La manière dont on s’adresse à son audience a un impact direct sur l’inclusivité du message transmis. En adoptant un langage inclusif, une marque montre qu’elle reconnaît la diversité de ses publics et qu’elle respecte leur identité.

Le langage inclusif ne se limite pas à l’usage de l’écriture épicène (type « les utilisateur·rice·s ») mais suppose aussi de :

  • Préférer des termes neutres et non stéréotypés
  • Éviter les expressions genrées inutilement
  • Utiliser des noms de fonction non discriminants (“chargé.e de communication” au lieu de “chargé de communication” par défaut masculin)
  • Considérer les variations culturelles et linguistiques lors de traduction de contenus

Cette approche éditoriale améliore non seulement la clarté du message mais favorise aussi une reconnaissance plus large de l’audience, contribuant ainsi à renforcer l’engagement des utilisateurs.

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Visuels et contenus multimédias : penser la diversité

Les contenus visuels et audiovisuels véhiculent eux aussi de nombreux messages implicites. En matière de communication digitale inclusive, il est crucial de représenter la diversité de manière authentique et respectueuse.

Pour cela, il est recommandé de :

  • Choisir des visuels représentant des personnes de différentes origines, âges et genres
  • Inclure des personnes en situation de handicap de façon non stigmatisante
  • Mettre en scène des scènes de vie variées et réalistes
  • Veiller à ne pas tomber dans la représentation symbolique vide (“tokenism”)

Des banques d’images comme nappy.co, TONL ou encore Disabled and Here proposent des contenus diversifiés et inclusifs, adaptés à ces objectifs.

Former les équipes marketing et communication aux enjeux d’inclusion

Établir une stratégie digitale inclusive ne peut se faire sans une sensibilisation globale des équipes. Il est indispensable de former les équipes communication, marketing, social media, design, mais aussi IT, aux enjeux liés à l’inclusion et à l’accessibilité numérique.

Ces formations peuvent inclure :

  • Les bonnes pratiques d’accessibilité web
  • Les principes du langage inclusif
  • La lutte contre les stéréotypes dans les contenus
  • L’importance de l’inclusivité dans le parcours utilisateur

Au-delà de la simple conformité, cette acculturation permet de développer une culture numérique inclusive dans l’ensemble de l’organisation.

Mesurer l’efficacité de sa communication inclusive avec des indicateurs

Comme toute stratégie digitale, une démarche de communication inclusive nécessite des indicateurs de suivi et d’évaluation. Ils permettent de vérifier que les efforts mis en place produisent un impact réel.

Voici quelques exemples d’indicateurs à mettre en œuvre :

  • Analyse du taux d’accessibilité (via les outils de test automatisés)
  • Mesure du taux d’engagement sur les contenus inclusifs
  • Feedback qualitatif des utilisateurs concernés (via des enquêtes ou interviews)
  • Représentation effective dans les visuels et les témoignages clients
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En complément, les experts recommandent de mettre en place des audits périodiques par des structures spécialisées pour valider la cohérence et l’efficacité de la démarche inclusive sur l’ensemble des supports numériques.

Communication inclusive : un levier RSE et un avantage concurrentiel

Adopter une communication digitale inclusive ne relève pas uniquement d’un engagement éthique : c’est aussi un puissant levier en matière de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) et de différenciation concurrentielle.

En intégrant ces valeurs à leur identité de marque, les entreprises démontrent leur responsabilité sociale et leur volonté de créer un web plus équitable. Cela renforce leur réputation, améliore la fidélisation des utilisateurs et ouvre de nouveaux marchés. À une époque où les consommateurs plébiscitent les marques engagées, la communication inclusive devient clairement un avantage stratégique.

En 2024, penser, créer et diffuser des contenus qui parlent à toutes et tous est une exigence moderne. C’est une opportunité pour les marques de démontrer leur authenticité et leur compréhension du monde contemporain tout en rendant leur plateforme accessible, pertinente et respectueuse de chacune des personnes amenées à la consulter.